Vous faut t’il un permis municipal pour rénover ?

Généralement, avant d’entamer des rénovations, il faut vous procurer un permis auprès de votre municipalité ou de votre secteur. Attention ! Chaque ville a ses particularités, de là l’importance de bien se renseigner.

Ces permis servent à vérifier la conformité des travaux effectués, en plus d’assurer la sécurité et la qualité de vie de la population.

Les tarif associés à ces permis peuvent être fort différents d’une municipalité à une autre. A Gatineau, sauf exception (mieux vaut vérifier), un permis de rénovation coûte 60$.

Préparer sa demande

Avant de passer au service d’urbanisme ou de l’aménagement urbain de votre municipalité (ou de votre secteur), il est toujours préférable de préparer quelques documents dont:

  • Des photos des façades visibles de la rue;
  • Une copie du certificat de localisation pour les travaux extérieurs (agrandissement, balcon, garage, remise, etc);
  • Des plans à l’échelle lors qu’on change des éléments de structure;
  • Tout élément jugé utile.

De plus, on doit s’assurer que la maison n’a pas une valeur patrimoniale. Dans un tel cas, les rénovations devront être approuvées et effectuées selon certains critères à respecter. En cas de doute, mieux vaut s’adresser au responsable du service d’urbanisme.

Certains exceptions s’appliquent

Dans certains cas, les travaux d’entretien, de réparation ou de remplacement, voire ceux qui n’ont aucun impact sur la sécurité des gens, n’exigent pas de permis. Ces souvent le cas lorsqu’on effectue des réparations intérieures. Il faut toutefois toujours vérifier avec la municipalité. Même si elles ne nécessitent aucun permis, ces rénovations doivent peut-être se conformer à certaines normes prévues dans le Code national du bâtiment.

A titre indicatif seulement, voici quelques exemples de travaux qui ne nécessitent généralement pas de permis:

  • Le remplacement ou la réparation d’armoires de cuisine, de la salle de bain ou d’autres éléments de mobilier intégrés;
  • Le remplacement du revêtement des murs par du gypse ou du plâtre dans une maison unifamiliale;
  • Le remplacement des portes intérieures d’une maison. Attention!, un permis peut être requis pour le remplacement ou l’ajout de portes extérieures et de fenêtres ou encore pour des changements apportés à la dimensions des ouvertures;
  • Les travaux d’électricité et de chauffage électrique ou au gaz naturel;
  • Les réparations mineures du parement extérieur d’une maison. Par contre, pour son remplacement, un permis est nécessaire;
  • Les travaux d’aménagement paysager au sol, sans fondations. Cependant, il peut être nécessaire de se procurer un permis pour abattre un arbre d’un certain diamètre;
  • La réparation de balcons, de galeries, de perrons, de terrasses et de patios, des rampes et des escaliers qui y mènent ainsi que des garde-corps et des toits qui les protègent. Toutefois, pour leur remplacement, un permis est habituellement nécessaire.

Sources: Répertoire de la rénovation 2006 de l’Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (APCHQ), site de la ville de Gatineau et journal Le Droit, 28 mars 2009 p. A32

À propos de l’usurpation de titre…

Au Québec, l’exercice illégal d’une profession ou l’utilisation illégale d’un titre professionnel constitue une infraction pénale passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 6,000$ pour chaque infraction commise.

Qu’en est-il pour les évaluateurs agréés ?

Les membres de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec exercent selon le Code des profession une profession dite “à titre réservé”. Cela signifie que nul ne peut de quelque façon utiliser le titre d’évaluateur agréé ou d’estimateur agréé ni un titre ou abréviation pouvant laisser croire qu’il l’est, ou s’attribuer des initiales é.A. ou C. App., s’il n’est titulaire d’un permis valide à cette fin et s’il n’est inscrit au Tableau de l’Ordre professionnel des évaluateurs agréés du Québec.

Ainsi, la personne qui s’affiche comme évaluateur agréé ou qui inscrit sur un rapport, une carte d’affaires ou un quelconque document qu’elle est évaluateur agréé sans être un membre en règle de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec s’expose à une poursuite pénale pour usurpation du titre d’évaluateur agréé. Il en est de même pour le professionnel dont le titre d’évaluateur agréé lui a été retiré par décision du Comité de discipline ou du Bureau de l’Ordre ou qui n’est plus inscrit au Tableau des membres de l’Ordre et qui continue à utiliser le titre d’évaluateur agréé.

Également, l’évaluateur agréé qui, dans l’exercice de sa profession, collabore avec une personne en lui permettant d’utiliser son titre commet une infraction. Par exemple, le nom d’une société qui comporte la mention”évaluateurs agréés” ne doit comprendre que le nom de membres en règle de l’Ordre qui exercent ensemble. L’Ordre des évaluateur agréés du Québec a d’ailleurs déjà gagné une poursuite pour usurpation de titre dans un cas semblable.

Il faut toutefois distinguer l’utilisation du titre de l’exercice de l’évaluation. En effet, puisque nous ne sommes pas une profession d’exercice exclusif, il n’est pas interdit à un non-membre de pratiquer l’évaluation. Ainsi, un agent d’immeuble qui propose d’établir une valeur marchande, ne contrevient à aucune loi, à moins de s’identifier comme évaluateur agréé sans être un membre en règle de l’Ordre.

Quoiqu’il en soit, l’Ordre est très vigilant quant à la protection du titre d’évaluateur agréé. Encore récemment, l’Ordre a intenté deux poursuites pénales contre d’anciens membres qui ne sont plus inscrits au Tableau de l’Ordre et qui ont continué à utiliser le titre d’évaluateur agréé (un de ceux-ci oeuvrait en Outaouais). Les ex-membres qui continuent d’utiliser leur titre sont souvent des évaluateurs qui n’ont pas voulu donner suite à un stage de perfectionnement imposé ou à des sanctions disciplinaires. C’est pourquoi l’Ordre ne transige pas avec ces cas à la fois pour protéger le public et pour protéger la profession.

En cette matière qu’est l’usurpation de titre, l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec ne dispose malheureusement pas d’une équipe de détectives afin d’identifier les personnes qui utilisent à tort le titre d’évaluateur agréé. Les membres en règle de l’Ordre des évaluateurs sont donc invités à la vigilance et à offrir leur collaboration afin de recueillir les preuves nécessaires permettant à l’Ordre de préserver et de protéger le titre d’évaluateur.

Source: Me Mireille Bessette, A propos de l’usurpation de titre, Mots d’ordre, Volume 6, numéro 3, novembre 2000, page 26-27

Le radon

Qu’est-ce-que le radon ?

Le radon est un gaz radioactif qui provient de la désintégration de l’uranium dans le sol. Ce gaz présent dans le sol est libéré dans l’atmosphère d’une façon très dilué et par le fait même peu préoccupant. Toutefois, lorsque ce gaz s’infiltre dans un milieu fermé comme dans une maison, l’accumulation qui s’ensuit peut parfois entraîner des concentrations élevées. Durant la majeure partie de l’année, la pression atmosphérique à l’intérieure d’une maison est inférieure à celle du sol entourant les fondations de sorte que la différence de pression qui en résulte aspire littéralement l’air et d’autre gaz souterrains, dont le radon, à l’intérieur des propriétés. Ce gaz inodore et incolore s’infiltre à l’intérieur des bâtiments par des fissures dans les fondations ou par toutes autres ouvertures en contact avec le sol. Comme le radon est plus lourd que l’air, ce gaz a tendance à s’accumuler près du sol dans les pièces les moins ventilées. Les maisons neuves et bien construites selon les normes d’aujourd’hui peuvent, elles aussi, présenter des ouvertures et représenter ainsi des risques face au radon. Les maisons comportant des fondations en blocs de béton sont évidemment plus à risque.

Quelle maison représente un problème ?

On peut déceler du radon dans presque toutes les habitations. Les concentrations peuvent toutefois varier énormément d’une maison à l’autre, même si celles-ci sont semblables et voisines.

Plusieurs facteurs ont une incidence sur les concentrations de radon à l’intérieur d’une maison:

  • Caractéristiques du sol: Les concentrations de radon peuvent varier énormément selon la teneur du sol en uranium. De plus, le radon circule plus facilement dans certains types de sol;
  • Type de construction: Le genre de maison et la façon dont elle a été construite déterminent l’importance du contact avec le sol, ainsi que le nombre et les dimensions des points d’infiltrations du radon. Le taux de renouvellement de l’air en dépend également;
  • État des fondations: Les lézardes et ouvertures multiples dans les fondations sont autant de voies d’infiltration possibles du radon dans une maison;
  • Mode d’occupation: La présence de ventilateurs d’extraction ou de foyer, la fenestration, etc. jouent sur la différence de pression maison-sol qui cause l’aspiration du radon vers l’intérieur. Ces facteurs influence évidemment le taux de renouvellement de l’air à l’intérieur d’une maison.
  • Climat: Les conditions météorologiques (température, vent, pression barométrique, précipitations) peuvent jouer sur la quantité de radon qui s’infiltre dans une maison;

En raison du nombre très élevé d’impondérables et de facteurs en cause, il est très difficile de prévoir la teneur en radon d’une maison. La seule façon de savoir si votre maison pose un problème est de mesurer la teneur en radon de l’air intérieur.

Les effets du radon

Le radon est le deuxième facteur de cancer du poumon après le tabagisme, il est un tueur silencieux et persévérant. A vrai dire, ce gaz devient dangereux suite à de longues expositions, soit par exemple plus de quatre heures par jours pendant de 15 à 20 ans. Ainsi, le seul risque connu associé à une exposition au radon (et non le moindre) est un risque de contracter le cancer du poumon.

Santé Canada recommande aux propriétaires de mesurer la concentration de radon dans leur maison à l’aide d’un dosimètre, cet appareil devant être installé dans une pièce du niveau le plus bas de la maison où les résidents passent plusieurs heures par jour. Un appareil peu coûteux permet d’évaluer la concentration de radon dans une pièce en becquerels par mètre cube d’air (Bq/m³), un becquerel correspondant à la désintégration d’un noyau atomique par seconde. La limite acceptable varie selon les pays. Aux États-Unis, le radon est documenté depuis longtemps, il fait même l’objet d’une campagne de sensibilisation à la télévision et la norme acceptable y est de 150 Bq/m³. En Europe, la norme varie entre 200 et 400 Bq/m³ et au Canada, cette norme s’établie à 200 Bq/m³. En Suisse, la limite acceptable est établie à 1000 Bq/m³, ce qui pourrait sembler élevé mais les propriétaires suisses ont l’obligation de faire des travaux correctifs.

Selon les évaluations préliminaires réalisée au Québec, jusqu’à 81,000 maisons individuelles, jumelées ou en rangées pourraient dépasser la norme de 200 Bq/m³ au sous-sol et 23,400 maisons pourraient même la dépasser au rez-de-chaussée. Toutefois, personne ne connaît réellement les zones à risques, sauf la région d’Oka, reconnue depuis le milieu des années 1990. De plus, on sait que l’uranium est très présent dans le sol québécois et on a en mesuré des concentration élevées en Outaouais, notamment dans certaines régions des municipalités de Chelsea et de Maniwaki de même que dans le secteur Angers de la grande ville de Gatineau.

Doit-on se préoccuper du radon aujourd’hui ?

Le radon est responsable de 10% des quelques 6300 décès liés au cancer du poumon survenus en 2008 au Québec.

Le problème est qu’il n’existe actuellement aucun programme de certification au Canada pour la détection du radon. Pour prévenir cette situation déplorable, l’Association pulmonaire du Québec a décidé de se procurer des dosimètres reconnus qu’elle vend aux particuliers. Les propriétaires n’ont qu’à en installer un dans leur maison pendant la période prescrite puis à l’envoyer à Accustar, un laboratoire américain reconnu à des fins d’analyse.  D’autres types d’appareils permettant de mesurer le gaz radon sont disponibles à peu de frais dans des commerces à détails auprès de fournisseurs spécialisés ou de distributeurs.  La chambre d’ionisation avec électret et le détecteur de traces alpha sont les appareils de mesure les plus populaires.

Sources: Journal Le Droit, 2 mars 2009 p. 2 et 3; La Maison du 21e siècle, printemps 2009 p. 34;  SCHL, Guide à l’usage des propriétaires canadiens – Le radon, 1997, Le Journal de Montréal, 20 janvier 2010 p. 12 du cahier habitation.

L’ocre ferreux

Qu’est-ce que l’ocre ferreux?

L’ocre ferreux, l’ocre ferreuse, la bactérie mangeuse de fer, le cancer du drain… voilà plusieurs appellations d’un même problème, soit une vraie plaie qui s’attaque aux drains français…

L’ocre ferreux est un dépôt rougeâtre et gluant qui prend la forme d’une boue. Ce dépôt provient de l’activité bactérienne du fer présent dans certains sols. Ainsi, une bactérie se nourrissant du fer dans le sol réduit celui-ci par l’action de son métabolisme et forme ainsi une boue orangée visqueuse. L’ocre ferreux n’est pas présent dans tous les sols. Les types de sols où l’indice de fer est élevé sont les plus à risque pour la formation d’ocre ferreux.

L’ocre ferreux est vicieux, il fait ses dommages sous le terrain et loin des regards. Il est connu du milieu agricole américain depuis au moins 25 ans. Au Québec, sa présence s’est fait sentir depuis longtemps mais depuis quelques années à peine, plusieurs propriétaires de maisons sont confrontés au colmatage de leurs drains. On a répertorié dans la majorité des régions au Québec des situations problématiques reliées à l’ocre ferreux et en Outaouais, au moins trois contracteurs ayant participé au développement du sous secteur du Cheval Blanc du secteur Gatineau ont rapporté des problèmes de colmatage de drains français par les ions ferreux. Les zones ayant une nappe phréatique élevée dont les sols sont sablonneux et silteux sont plus à risque. C’est habituellement la nappe phréatique élevée qui est la source du problème.

En quoi l’ocre ferreux est t’il dommageable ?

L’ocre ferreux se sert de l’eau comme moyen de transport et comme sa texture est boueuse, il s’accroche aux parois des drains et aux entrées d’eau des pompes. Avec le temps, il finit par obstruer la tuyauterie et nuit au fonctionnement de la pompe. Les drains colmatés provoquent plus souvent qu’autrement des infiltrations d’eau au sous-sol de la propriété, l’eau s’infiltrant souvent à partir de la dalle au sous-sol. Les conséquences peuvent alors être considérables. Les premiers signes sont généralement l’apparition de dépôts rougeâtres dégageant des odeurs semblables au souffre sur la dalle de béton de même que les dépôts de boue gluante de couleur ocre dans le bassin de captation. Les pires cas peuvent conduire à l’inondation du sous-sol.

L’ocre ferreuse ne constitue pas, en elle-même, un danger pour la santé. La multiplication de moisissures causée par l’humidité peut cependant conduire à de graves problèmes de qualité de l’air, aux conséquences très sérieuses pour la santé. Dans certains cas grave de contamination aux moisissures, les experts en santé publique peuvent carrément recommander d’évacuer la maison.

Les solutions à l’ocre ferreux

Actuellement, plusieurs recherches sont effectuées afin de mieux connaître cette bactérie. Les experts ne peuvent pas pour le moment affirmer qu’il existe une solution miracle. Malheureusement, il n’existe pas à ce jour de solution économique viable et testée pour contrer l’ocre ferreux à long terme.

Dans les cas d’indice de colmatage élevé et que la maison est déjà construite, les solutions possibles vont de remplacer les drains français, d’installer des cheminées de nettoyage des drains, d’étancher les fondations avec l’aide d’une membrane, de condamner le sous-sol en le remplissant de matériaux granulaires, ou encore de relever la maison afin de l’éloigner de la nappe phréatique ou de la zone problématique. Ces travaux peuvent facilement atteindre 30,000$ et même 100,000$ dans certains cas. Dans d’autres cas, un simple nettoyage périodique des drains par des jets d’eau à pressions le tout suivi d’examen à l’aide de caméra pourrait consister en une solution envisageable, peu coûteuse mais qui ne règle rien à moyen long terme.

Sans aucun doute, il est fortement recommandé de s’assurer qu’il s’agit bien d’ocre ferreux avant d’entreprendre l’une ou l’autre de ces mesures coûteuses. Un expert en la matière pourra vous valider le type de bactérie en présence et vous proposer une solution adaptée à votre situation et on ne dira jamais assez souvent qu’il est essentiel de faire appel aux services d’un professionnel compétent vous inspirant confiance.

La mousse isolante d’urée-formaldéhyde (MIUF)

Qu’est-ce-que la miuf?

La mousse isolante d’urée-formaldéhyde (MIUF) a été mise en point en Europe dans les années 1950 dans le but de mieux isoler les cavités difficiles d’accès des murs des habitations. Elle est généralement constituée sur le chantier à partir d’un mélange de résine urée-formol, d’un agent gonflant et d’air comprimé. Lors de l’injection du mélange dans le mur, l’urée et le formaldéhyde s’unissent et en durcissant prennent la forme d’une mousse plastique isolante.

Au cours des années 1970, le souci de l’efficacité énergétique s’est traduit par des tentatives visant à améliorer l’isolation thermique des habitations au Canada. C’est ainsi que la MIUF devint un important produit d’isolation pour les maisons existantes. De plus, certains programmes gouvernementaux encourageaient les particuliers à utiliser ce produit à titre d’isolant à l’aide de diverses subventions. L’isolant a été en majeure partie mis en place entre 1977 et son interdiction en 1980.

Pourquoi la miuf a t’elle été interdite?

Lors de l’isolation proprement dite, un léger surplus de formaldéhyde était souvent ajouté pour garantir le durcissement complet avec l’urée et donner la mousse isolante d’urée-formaldéhyde. Le surplus était libéré au cours du durcissement, presque entièrement en l’espace d’un jour ou deux suivant la mise en place. La MIUF bien installée n’a suscité aucun problème. Malheureusement, la MIUF a parfois mal été installé ou utilisée dans des endroits où elle n’aurait pas dû l’être. Les autorités canadiennes ont reçu suffisamment de plaintes, de la part surtout de gens habitant des petites maisons bien étanches, qu’elles ont commencé à se soucier de ses effets possible sur la santé. C’est ainsi que l’utilisation de la MIUF a été interdite en 1980.

Qu’est-ce que le formaldéhyde?

Le formaldéhyde est un gaz âcre et incolore couramment utilisé en solution aqueuse à titre de produit de produit de préservation et de désinfectant. Il constitue aussi la base d’importants plastique, dont les adhésifs durables.

Il se trouve à l’état naturel dans le corps humain ainsi que dans l’environnement. Le formaldéhyde s’utilise comme liant dans la fabrication de certains contreplaqués, des panneaux de particules, des moquettes et tissus, et dégage “une odeur de maison neuve”. Le formaldéhyde est également un produit dérivé de la combustion, puisqu’on le retrouve dans la fumée de tabac, les gaz d’échappement des véhicules, et les gaz de combustion des générateurs de chaleur, des foyers et des poêle à bois.

Présent en petite quantité, le formaldéhyde ne pose aucun danger, sauf qu’en concentration appréciables, il devient un gaz irritant et toxique. La surexposition au formaldéhyde se traduit par des symptômes suivants: irritation des yeux, du nez et de la gorge; toux persistante et trouble respiratoire; irritations cutanées; nausées; maux de tête et étourdissements.

Santé Canada a établi à 0,1 partie par million (ppm) la teneur sûre en formaldéhyde dans la maison. La sensibilité à ce niveau peut certes varier selon l’âge et l’état de santé des occupants.

Doit-on se préoccuper de la miuf aujourd’hui?

Les essais démontrent que la MIUF n’est pas une source de surexposition formaldéhyde après son durcissement initial et la libération du surplus gazeux. Puisqu’elle a été installée pour la dernière fois en 1980, elle ne dégagerait certainement pas aujourd’hui, un surplus de formaldéhyde à l’intérieur. Les maisons isolées à la MIUF n’enregistrent pas de niveau de formaldéhyde plus élevé que les maisons qui en sont dépourvues. Par contre, la MIUF qui entrerait en contact avec l’eau ou de l’humidité risquerait de se dégrader. La MIUF humide ou en voie de détérioration doit être enlevée par un spécialiste et la source du problème d’humidité éliminée.

Dans les maisons neuves ou les autres bien étanches, d’importantes quantités de formaldéhyde peuvent être libérées par les nouvelles moquettes ou les matériaux faits de bois composite comme les panneaux de contreplaqué, de particules ou de copeaux, qui s’utilisent fréquemment en construction résidentielle, en ébénisterie et dans la fabrication d’articles d’ameublement et de décoration. Ces matériaux expliquent en grande partie la présence en quantité élevée de formaldéhyde dans les maisons d’aujourd’hui.

Afin de confirmer la présence ou non de MIUF, il suffit de rechercher une série d’orifices obturés de 1,2 à 2 centimètres de diamètre, à intervalles réguliers sur les murs extérieurs ou intérieurs. La présence de mousse peut être évidente à la jonction des solives de plancher et des murs extérieurs du sous-sol ou autour des boîtiers de prises de courant ou des interrupteurs. Ces indices ne témoignent pas nécessairement de la présence de MIUF mais ils peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

Source: 1999 Société canadienne d’hypothèques et de logement (CF6)

Les algues bleu-vert

Qu’est-ce-que les algues bleu-vert ?

Les algues bleu-vert (cyanobactéries) sont des micro-organismes aquatiques qui sont généralement présents dans tous les plans d’eau du Québec. En temps normal, sa présence ne pose pas de problème mais ce qui est néfaste est sa prolifération excessive. Elles se multiplient principalement en été, dans des eaux riches en matières nutritives, notamment le phosphore. Lorsqu’elles sont très abondantes, elles forment des « fleurs d’eau» (bloom), ou même de l’écume, visibles sur une partie ou sur l’ensemble d’un plan d’eau, principalement en eaux peu profondes, tièdes et calme ou immobile. L’eau peut prendre une apparence de peinture verte ou d’une soupe au brocoli ou aux pois. Ce développement «explosif» influe alors sur plusieurs éléments de l’écosystème aquatique, soit au niveau de l’oxygène du plan d’eau, de sa température et du ph de ses eaux.

Quels sont les causes des algues bleu-vert ?

De nombreuses causes font grimper le taux de phosphate dans l’environnement. Dont la plupart sont reliées à la présence humaine en bordure des lacs et des rivières:

  • les écoulements d’eau de vaisselle, souvent chargée en phosphates;
  • les coliformes fécaux en provenance de fosses septiques désuètes;
  • les engrais aux phosphates;
  • les rejets agricoles;
  • les rejets de certaines usines;
  • l’absence de végétation naturelle.

 

Quels sont les effets sur la santé ?

Certaines algues bleu-vert sécrètent des toxines qui peuvent provoquer des effets, le plus souvent mineurs, sur la santé. Ainsi, un contact direct et prolongé avec une fleur d’eau d’algues bleu-vert lors d’activités aquatiques ou nautiques peut entraîner une irritation de la peau, du nez, de la gorge ou des yeux.

Par ailleurs, le fait d’avaler de l’eau contenant des algues bleu-vert peut être également la cause de symptômes mineurs qui sont généralement d’ordre gastro-intestinal (diarrhée, nausées, vomissements). L’ingestion d’une quantité importante de toxines peut quant à elle entraîner des effets plus graves au niveau du foie et du système nerveux. Cependant, ces évènements graves ne se sont jamais produits chez des humains au Québec et au Canada, mais des mortalités animales ont été rapportées.

Les algues bleu-vert menacent donc la santé des animaux aussi bien celle des êtres humains et mettent en péril l’économie des régions de villégiature. Les lacs pollués de ces algues deviennent des endroits à éviter au point que les pancartes «chalet à vendre» se multiplient.

Depuis quand parle-t-on de cette problématique au Québec ?

Les algues bleu-vert seraient les plus vieux micro-organismes apparus sur Terre et ils seraient présents depuis environ 3,5 milliards d’années. Les algues bleu-vert auraient alors changé les gaz toxiques de l’atmosphère en oxygène.

Au Québec, à la fin des années 1990, certains cas ont été signalés au Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS). À la suite de ces évènements, les autorités gouvernementales se sont concertées afin de mettre en place un plan d’intervention sur la gestion des fleurs d’eau d’algues bleu-vert. Ainsi a commencé la mise en application du plan d’intervention en 2004.

Recommandations générales pour l’utilisation de l’eau potable

Si votre eau provient directement du plan d’eau
L’eau provenant d’un lac, d’une rivière ou d’un ruisseau ne devrait jamais être consommée sans traitement préalable. Si vous apercevez une fleur d’eau d’algues bleu-vert à proximité de votre prise d’eau et que votre système d’alimentation n’est pas muni d’un appareil de traitement efficace contre les bleu-vert et les toxines, il est recommandé d’éviter d’utiliser l’eau pour:

  • boire,
  • préparer des breuvages ou des glaçons,
  • préparer ou cuire les aliments.

Faire bouillir l’eau n’est pas efficace pour éliminer les toxines. Vous pouvez utiliser cette eau pour l’hygiène personnelle, le lavage du linge et les autres usages domestiques courants sauf si l’eau présente une couleur ou une odeur inhabituelle.

Si votre eau provient d’un puits ou d’un réseau d’aqueduc
À moins d’avis contraire, vous pouvez continuer à utiliser votre eau normalement.

Recommandations générales pour la baignade et les autres activités aquatiques ou nautiques

Un plan d’eau peut être partiellement ou totalement affecté par des fleurs d’eau d’algues bleu-vert. Pour les zones affectées (manifestement colorées), évitez la pratique d’activités aquatiques ou nautiques pouvant occasionner un contact prolongé avec la fleur d’eau telle que:

  • baignade
  • ski nautique
  • planche à voile
  • plongée
  • kayak

Vous pourrez à nouveau pratiquer vos activités aquatiques ou nautiques 24 heures après la disparition des fleurs d’eau des zones récemment affectées.

Pour les zones non-affectées, vous pouvez vous baigner et pratiquer vos activités aquatiques ou nautiques normalement.

Les impacts des algues bleu-vert sur les propriétés riveraines de plan d’eau infestées

Le problème des algues bleues compromet-il la valeur des résidences secondaires au bord de l’eau? Pour l’instant, restons calmes; les propriétaires de chalets riverains ne sont pas sur le point de se retrouver sur le sable. Mais, tôt ou tard, la prolifération des algues bleu-vert pourrait changer les données.

Un peu partout au Québec et l’Outaouais ne fait pas exception, les propriétaires de résidences secondaires contemplent l’eau de leur lac d’un oeil inquiet. Les algues bleu-vert sont sur toutes les lèvres depuis quelques années…

Chez les propriétaires, on note une espèce de vent de panique par rapport à l’utilisation de l’eau puisée dans leur lac et l’installation de puits artésien a connu une effervescence pour tenter de contrer cette problématique, occasionnant déjà des dépenses de quelques milliers de dollars. Toutefois, d’autres inquiétudes impliquent des sommes d’argent plus importantes. Quel effet la prolifération des algues bleu-vert peut-elle avoir sur la valeur des propriétés en milieu de villégiature? Les algues bleu-vert feront-elles fuir ou font-elles déjà fuir les acheteurs? On observait déjà depuis quelque temps un intérêt de plus en plus marqué pour les lacs non navigables, c’est-à-dire sans le bruit et la pollution causés par les embarcations à moteur.

Dans la majeure partie des lacs touchés par les algues bleu-vert, les courtiers immobiliers locaux vous dirons que pour l’instant, les acheteurs ne semble pas fuirent systématiquement les cours d’eau problématiques mais ça refroidit certainement leurs ardeurs…

En Outaouais en dans notre expertise privée, nous ne tenons pas compte des problèmes d’algues bleues dans l’évaluation des propriétés… Pas pour l’instant parce que le problème est trop jeune pour voir une tendance se dessiner. Toutefois, si une prolifération massive et récurrente s’installe, nous pourrions assister à des impacts majeurs dans les éventuels prix de ventes des propriétés riveraines aux plans d’eau pollués par les algues bleu-vert. Le tout se joue selon nous dans une question de PERCEPTION. En effet, pour que le problème ait un impact, il doit être persistant, réel… et perçu comme tel. En fait, la perception est aussi importante que la gravité elle-même de la problématique des algues bleu-vert.

La réaction des acheteurs est cependant difficile à prédire. A cet égard, nous faisons référence aux craintes à l’égard des champs électromagnétiques néfastes à proximité des lignes électriques à haute tension, soulevées par des études suédoises publiées au début des années 90. Ces préoccupations n’ont pas amoindries la valeur des maisons en bordure de ces lignes de transmission. Bien au contraire, ces propriétés pouvaient être recherchées parce qu’il n’y avait pas de voisin sur l’arrière, et que l’emprise était accessible sans taxes foncières. Cet exemple illustre bien que tout dépend de la PERCEPTION et qu’il faut se mettre dans la peau de l’acheteur.

Un éventuel impact négatif sur les valeurs des maisons riveraines aux plans d’eau pollués aux algues bleu-vert serait probablement plus important sur les résidences haut de gamme, dont les propriétaires et acheteurs sont plus souvent plus exigeants pour la qualité de leur environnement. À l’inverse, si les acheteurs sont convaincus que les inconvénients ne sont que temporaires, l’effet sera réduit et court.

Un effet résorbé en quatre ans

Des études québécoises bien documentées démontrent que la prolifération des algues bleu-vert peut influer sur le marché immobilier. En effet, en 2004, la qualité des eaux du lac Massawipi avait fait les manchettes causant un certain dommage de par une diminution marquée du nombre de transactions de propriétés au bord de l’eau. Le comportement des acheteurs fut simple en préférant chercher et acheter leurs propriétés aux abords d’un autre plan d’eau non problématique.

L’effet de cette désaffection est cependant difficile à quantifier. Dans la baie Missisquoi du lac Champlain, dont la réputation en matière d’algues bleu-vert est solidement établie, la valeur des propriétés continue d’augmenter, selon plusieurs agents immobilier locaux.. qui affirment comme argument de vente massue que les propriétés riveraines à la baie Missisquoi sont à 45 minutes de Montréal et si on les comparent à d’autres bord de l’eau dans les Laurentides ou à Magog, elles ne sont pas chères!!!…

Si un problème exerce effectivement une pression à la baisse sur les prix des propriétés, les études montrent que ce retard se sera résorbé au plus tard quatre ans après que l’inconvénient ait été éliminé car les gens ont tendance à oublie…à condition qu’on ait réglé le problème des algues bleu-vert…

Conseils pour les propriétaires riverains

Les propriétaires ont tout intérêt à agir pour préserver la valeur de leur propriété. Les coûts pourront varier de quelques centaines de dollars – planter quelques végétaux – à plusieurs milliers – refaire la berge ou revoir l’installation septique.

Les obligations et responsabilités sont variables. Pour les berges et bandes riveraines, les municipalités, si elles le désirent, peuvent établir des règlements s’inspirant de l’énoncé de politique du gouvernement québécois. Par contre, elles sont responsables de l’application du Règlement sur les installations septiques des maisons isolées et doivent le faire respecter. De leur côté, les riverains peuvent prendre l’engagement moral de respecter la Charte des lacs, qui décrit les mesures à prendre pour réduire le risque de cyanobactéries.
En voici quelques-unes:

  • Laisser pousser la végétation dans la bande riveraine en bordure du plan d’eau sur ue largeur d’environ 10 à 15 mètres;
  • Reboiser les rives afin de créer des filtres naturels;
  • Cesser toute fertilisation chimique ou naturelle et abandonner l’usage de pesticides sur la rive sur une largeur d’au moins 10 mètres;
  • S’assurer du bon fonctionnement de leur installation septique;
  • Utiliser des savons et des produits nettoyants sans phosphate.;

 

Précautions pour les acheteurs

  • Vérifier sur le site du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs si le lac convoité est touché et profitez-en pour consulter les bilans dans années précédentes;
  • Contactez la municipalité pour s’informer de l’existence de réglementation en vigueur ou en voie d’adoption concernant l’aménagement des berges;
  • Entrez en communications avec l’association des propriétaires du lac convoité afin de s’informer de la petite histoire du lac en matière de qualité de l’eau;
  • Un lac aux rives boisées est moins susceptible d’être affecté par des problèmes d’algues bleu-vert. Le truc est de rechercher un lac où, depuis son centre, on a du mal à voir les chalets, parce qu’ils sont dissimulés par la végétation;
  • Consultez le site de la Fédération des associations pour la protection de l’environnement des lacs car ce site contient des informations pertinentes sur le phénomène de vieillissement des lacs, un répertoire des lacs en danger et ceux en pleine forme, de même que des conseils pour les distinguer.

 

Bilan des lacs et cours d’eau touchés par les algues bleu-vert en Outaouais de 2004 à 2008

Plan d’eau Municipalité 2008 2007 2006 2005 2004
Lac à la Barbue Gracefield X
Lac Bélisle St-André-Avellin X X
Lac Bernard La-Pêche X X
Lac Bernard Low X
Lac La Blanche Mulgrave et Derry X
Lac Cadieux Messines X
Lac Cameron Bouchette X
Lac Carman Chelsea X
Lac du Castor-Blanc Aumond X
Lac Cayamant Cayamant X
Lac Chalifoux Bouchette X
Lac Chevreuil Duhamel X
Lac Gagnon Duhamel X
Lac Gauvreau La-Pêche X
Lac Kinsmere Chelsea X
Lac Lachaine Val-des-Monts X
Lac Leamy Gatineau X
Lac des Loups La Pêche / Pontiac X X
Lac McGrégor Val-des-Monts X
Lac McMullin Val-des-Monts X X
Lac Meech Chelsea X
Baie Mud Val-des-Monts X
Lac Perreault Blue Sea / Gracefield X
Lac Poisson-Blanc N-D de Bonsecours X X X X
Lac Pythonga Lac Pythonga X
Lac Schryer Montpellier X
Lac Victoria Gracefield X
Nombre de plans d’eau touchés différents 12 14 3 1 3
Nombre total de plans d’eau touché (Total Outaouais) 138 156 62 33 21

SOURCE : Ministère du Développement durable, Environnement et parc / Québec

Les maisons en bois ronds

Les maison en bois ronds gagnent en popularité partout au Québec. En effet, par leur aspect intéressant, elles évoquent notre patrimoine et sont, grâce aux techniques de conception et de construction modernes, confortables, efficaces et écologiques. Toutefois, ce type de maison présente certains aspects particuliers en matière de conception et de construction.

Il existe trois type d’assemblage de maison en bois ronds, soit une maison de billes de bois d’assemblage trusquiné, d’assemblage de billes de bois étanchéisés et assemblage usiné. Les billes de bois trusquinés à la main conservent leur aspect conique et leur caractéristiques naturelles. Les rondins usinés sont dépourvus d’aspect conique, mais présentent des dimensions uniformes et se caractérisent par une menuiserie d’angle uniforme. La maison faisant appel à l’assemblage de billes de bois étanchéisé s’adapte aux deux premières techniques de construction et donne une allure distinctive à la maison.

L’ossature des maisons en bois ronds est soit constituée de billes de bois naturels ou usinés. Les rondins usinés ont généralement un diamètre uniforme et la construction fait appel à de courtes pièces assemblées les unes aux autres. Les rondins naturels, trusquinés, conservent leur aspect conique naturel et sont conservés à leur pleine longueur. La construction en rondins naturels coûte plus cher que la construction en rondins usinés.

Une distinction est maintenant à apporter au niveau du bois utilisé. La construction d’une maison en bois ronds est faite à partir de bois vert ou de bois séché. Le bois séché doit être entreposé pendant au moins un an. Il permet d’obtenir des ajustements serrés puisque les rondins seront moins sujets au rétrécissement, au mouvement ou à la torsion. Les maison de bois ronds construites à partir de bois séchés coûtent généralement plus cher, considérant le temps et le coût d’entreposage des rondins et la difficulté du constructeur à travailler avec du bois durci. L’usage du bois vert raccourcit le délai de construction et, par conséquent, réduit les coûts. Toutefois, une maison bien construite en bois vert se comportera aussi bien qu’une maison réalisée avec du bois séché, d’où l’importance de faire appel aux services d’une main-d’oeuvre bien spécialisée.

Une maison en bois ronds de confection simple coûtera de 5 à 50% plus cher à construire qu’une construction de type conventionnel comportant certaines similitudes physiques. La différence s’explique par le coût plus élevé de la main-d’oeuvre et des matériaux. Le coût peut également varier si la construction a lieu en milieu rural difficilement accessible. Il arrive fréquemment que le coût d’une maison en bois ronds soit supérieur en raison de particularités comme les escaliers, les terrasses inférieures et supérieures, les lucarnes, entre-autre. Pour réduire les coûts de son projet de construction, un éventuel propriétaire pourra alors décider de participer aux travaux de construction.

Les délais de construction d’une maison en bois ronds sont similaires ou légèrement plus longs qu’une maison conventionnelle, en assumant que la maison en rondins ne compte pas de particularités conceptuelles. La plupart des maisons en billes de bois sont construites hors des lieux, puis transportées sur le terrain du propriétaire. Le délai de construction peut être réduit si l’emplacement s’assèche rapidement au printemps et que les fondations sont déjà en place. Le calendrier d’exécution dépend également du gestionnaire de projet, suivant qu’il est bien préparé et bien organisé, et de la possibilité des sous-traitants d’effectuer leurs travaux à temps.

étant des organismes vivants, les rondins, même s’ils se sont asséchés pendant des années, subiront un léger déplacement puisqu’ils auront absorbé de l’humidité de l’extérieur. Peu de problèmes de retrait devraient survenir si le constructeur et les sous-traitants sont expérimentés en construction de maison en bois ronds. Si l’entrepreneur utilise des goujons en bois de 19 à 38 mm de diamètre à travers les billes, les murs subiront un tassement strictement à la verticale. L’autre méthode fait appel au boulonnage transversal. Il s’agit de boulons à ressort qui soumettent les murs à une pression constante de façon à maintenir le tassement uniforme. Il est très important que l’entrepreneur laisse amplement d’espace au dessus des portes et des fenêtres, et que l’exécution se fasse par emboîtement. Si les sous-traitants ne connaissent pas bien la construction en rondin, des problèmes peuvent être attribuables aux armoires de cuisine mal fixées aux murs en rondins massifs ou l’absence de joints coulissant en partie supérieure des murs à ossature.

Il est primordial de protéger les maison en bois ronds contre l’humidité, la moisissure et les insectes. Les deux mesures de protection les plus importantes sont les débords de toit suffisants et les gouttières. Comme les insectes et la moisissure se plaisent eu milieu humide, il est donc très important de conserver le bois à l’état sec. De même, le traitement de finition des rondins contribue à prévenir la carie du bois, la présence des insectes et la moisissure. L’application d’un revêtement de finition requiert des traitements répétitifs. Le revêtements doit être de grande qualité et permettre au bois de respirer tout en rejetant l’eau.

L’entretien périodique est essentiel pour conserver une maison en bois ronds aussi efficace que possible et en préserver la beauté naturelle. La quantité d’ensoleillement, de pluie et de vent détermineront à quelle fréquence vous devrez refaire la finition de votre maison en bois ronds. Selon le type de produit d’étanchéité utilisé, vous devrez envisager de refaire la finition et l’étanchéité tous les trois à cinq ans. Vérifiez la présence de toute fissure d’importance susceptible de laisser l’eau s’infiltrer. Ces fissures devront également être colmatées afin de prévenir la dégradation prématurée et la carie du bois. L’entretien extérieur périodique évite d’avoir à engager des coûts élevés pour éliminer la moisissure, les revêtements de finition écaillés et la carie du bois. Les revêtements intérieurs de finition peuvent facilement durer 10 ans ou davantage, compte tenu de la qualité du revêtement d’origine. L’uréthane à base d’eau, qui ressemble au revêtement de finition des parquets en bois durs, s’emploie fréquemment pour préserver l’intérieur des maisons en bois ronds.

Les maisons en bois ronds exercent moins d’incidence sur l’environnement que les maisons traditionnelles, à condition d’être fabriquées à partir de matériaux locaux. Certaines personnes préfèrent la qualité de l’air d’une maison en bois ronds, puisque la majorité des matériaux de la maison sont naturels. Par contre, d’autres trouvent les émissions des produits du bois et des revêtements de finition aussi incommodantes que les émissions d’une maison neuve conventionnelle.

Quelques progrès ont, au cours des années 1990, permis d’améliorer la qualité et l’exécution des maisons en bois ronds. Tout d’abord, de nouveaux revêtements extérieurs de finition permettent aux billes de bois de respirer. Ces revêtements s’appliquent sur les billes de bois séchés ou non. Finalement, les outils, les connaissances et les matériels se sont améliorés au cours des années. Les maisons faites à la main ou usinées ont profité des progrès des techniques d’isolation, de l’exécution des engravures, des joints d’étanchéité, des assemblages requérant goujons ou boulons transversaux.

Source: 2000 Société canadienne d’hypothèques et de logement (CF21)

Béton et fondations…

Les fondations sont la base d’un bâtiment sur laquelle reposent la charpente et les murs extérieurs. Elles doivent résister aux poussées latérales du sol, à l’eau et aux mouvements causés par le gel et le dégel. Elles doivent, de plus, distribuer les charges de la bâtisse sur le sol de bonne capacité portante, empêcher les infiltrations d’eau et supporter la charpente au dessus du niveau du sol. Dans le cas de sol de mauvaise capacité portante, il faut intervenir à l’aide de techniques adaptées, comme élargir les semelles, construire une fondation sur radier ou utiliser des pieux.

Une étude menée par le Conseil national de recherches du Canada en 1997 montre que 93% des 252 cas de problèmes de fondation étudiés résultent d’une méconnaissance des sols, contre 7% de mauvaises pratiques de construction. Les principales causes des dommages sont: des constructions érigées sur des remblais hétérogènes faits de matériaux impropres ou peu densifiés, l’affaissement des sols argileux et un décoffrage hâtif associé à un remblai prématuré.

Cette étude démontre toute l’importance de bien préparer les surfaces sur lesquelles reposeront les fondations. Une fois ce travail préparatoire réalisé, l’entrepreneur doit exécuter les diverses étapes de la coulée des fondations en respectant des règles précises.

Béton ou ciment?

Les termes “béton” et “ciment” sont souvent utilisés comme des synonymes mais, en fait, il n’en est rien. Le ciment, c’est la fine poudre grise qui, avec l’eau, sert à lier le sable et la pierre pour former le béton. Ce ciment est donc l’ingrédient essentiel du béton, bien qu’il n’en constitue qu’une faible proportion (7 à 15%). On peut aussi dire que le ciment est au béton ce que le farine est au gâteau.

Voici d’autres termes souvent utilisés ainsi que la liste des ingrédients qui les caractérisent:

COULIS: Ciment + eau
MORTIER: Ciment + eau + sable
BÉTON: Ciment + eau + sable + pierre.

Pas d’eau s.v.p.!

L’ajout d’eau au béton sur le chantier constitue l’une des principales causes de fissuration. Plus il y a de l’eau, plus le potentiel de retrait est élevé, donc plus il y a de risque de fissures.

L’ajout d’eau au béton convenablement proportionnée dans le but d’en augmenter la fluidité abaissera la résistance en compression, au gel et dégel et augmentera considérablement la perméabilité du béton. Il faut donc proscrire toute addition d’eau pour rendre plus fluide le béton et faciliter ainsi sa mise en place. L’usage d’un super-plastifiant ajouté au béton est recommandé, de même procéder à la mise en place du béton à partir de plusieurs points d’accès aux coffrages. Dans le cas d’un seul point d’accès, l’utilisation d’une pompe à béton permet de livrer le béton partout.

Dossier à suivre…

Source: La revue Québec Habitation, Volume 17, no 5 Septembre / Octobre 2000

Le Code National du Bâtiment 1995

Depuis le 7 novembre 2000, tous les acteurs de l’industrie de la construction, entrepreneurs, professionnels et municipalités, doivent s’en remettre à un code de construction unique pour l’ensemble du territoire québécois. Tous devront s’habituer à vivre avec le Code National du Bâtiment, édition 1995. Si les autorités gouvernementales québécoise ont choisi dans une première phase d’exempter les petits bâtiments de moins de deux étages et de moins de huit logements, cette exception à la règle est appelée à disparaître afin d’instaurer un code véritablement universel. Cette prochaine étape sera amorcée dès que le dossier de l’organisation municipale sera complété.

Le Code National du Bâtiment, édition 1995 a évidemment été élaboré en collaboration avec toutes les provinces canadiennes et le Québec a participé à sa réalisation. En révisant la Loi sur le bâtiment, le gouvernement du Québec voulait mettre un terme au “fouillis qui règne dans l’usage de références différentes en matière de bâtiment. Ainsi, certaines municipalités s’en remettaient encore au Code 72, et d’autres n’ont aucun code de construction alors que plusieurs ont déjà adopté le Code 95. C’est donc dire qu’à présent, il n’y aura qu’un seul Code, et il sera universel.

Quels sont les changements relatifs au code 1995?

Il n’y pas de changements majeurs entre le Code 90 et celui de1995. On y trouve toutefois des règles plus strictes touchant l’accès aux édifices pour les personnes handicapées. De plus, c’est au chapitre des normes obligeant la ventilation dans chaque pièce habitable que les habitudes et les coûts de construction vont être affectés. Ce changement est maintenant rendu important suite aux méthodes de construction modernes qui rendent les bâtiments nettement plus étanche. Selon de récentes informations, ces nouvelles normes de ventilation augmenteraient les coûts de construction d’un bâtiment typique d’au moins 1,25%, selon le système de chauffage retenu.

Dossier à suivre…

Source: La revue Québec Habitation, Volume 17, no 6, Novembre / Décembre 2000

Le Code National du Bâtiment 2005 est en vigueur…

Une nouvelle édition du Code National du Bâtiment qui comporte de nombreuses modifications est en vigueur depuis le mois de mai 2008.

Avec l’adoption du nouveau code, plusieurs changements techniques au chapitre un –Bâtiment – du CNB 2005 s’appliqueront à toutes nouvelles constructions dont la superficie excède les 600 pieds carrés.

Soulignons toutefois que les concepteurs, architectes et propriétaires de projets de construction débutés avec le 17 mai 2008 bénéficient d’une période transitoire et pourront s’adapter graduellement aux exigences du nouveau code.

Le Code National du Bâtiment, édition 2005 a évidemment été élaboré en collaboration avec toutes les provinces canadiennes et le Québec a participé à sa réalisation.

Quels sont les changements relatifs au CNB 2005

Ces nouvelles mesures viennent à la fois reconduire et bonifier la version précédente du CNB, dont voici en gros quelque-uns des changements adoptés.

– Exiger la pose d’une membrane sous la dalle de béton;
– Préciser le taux de ventilation pour les logements;
– Clarifier et améliorer les dispositions sur la ventilation dans les habitations afin de réduire les risques engendrés par l’augmentation de l’étanchéité des constructions;
– Faciliter la construction d’un mur coupe-feu;
– Restructurer les mesures concernant les moyens d’évacuation;
– Préciser les mesures concernant les charges de neige;
– Préciser le délai d’activation, la liaison avec les pompier et la localisation des détecteurs de monoxyde de carbone reliés au système d’alarme.

On peut consulter le document comportant tous les changements et modifications du CNB 2005 au :www.rbq.gouv.casous l’onglet «Lois, règlements et codes».
Dossier à suivre…

Sources: Régie du Bâtiment et le Journal de Montréal, 28 février 2009 p. 50